J'ai découvert Dragon Age Origins par l'intermédiaire d'une illustratrice fana de WoW qui affirmait que ce jeu lui faisait perdre un peu les pédales tant il était trépidant. Et bien sûr, plutôt que de lui tourner les talons en frémissant, j'ai voulu en savoir plus. Le pitch ne m'avait pourtant pas plus emballée que ça:
Vous êtes un garde des Ombres, l'un des derniers rescapés d'un ordre séculaire de gardiens. Alors qu'un fléau ancien refait surface et que le royaume est plongé dans la guerre civile, vous avez été choisi pour réunifier ces terres déchirées et terrasser l'archidémon.
Diable, que c'est original! C'est un peu un reproche que je fais à tous les RPG: c'est toujours la fin du monde, et il n'y a que toi, pauvre pécore sorti de la campagne, qui peut venir à bout du Mâââl et restaurer l'équilibre naturel du monde. Rien que ça?
Bref, le jeu a reçu des critiques très positives, je finis par me lancer tenter. Mauvaise idée: je n'en suis pas sortie pendant deux mois tant DAO est kioule.
Afin d'éviter d'en faire des tartines sur un sujet qui a été traité bien avant moi (le jeu est sorti fin 2009), je vais essayer de rester digne et brève en faisant ça sous forme de listes:
Les trucs pas trop choupis dans DAO:
- Un grand classique du rpg: les combats deviennent rapidement répétitifs et donc lassants. En plus, les bestioles à combattre sont assez peu variées, bref on a un peu l'impression de tabasser la même chose tout au long du jeu.
- C'est un peu la démerde quand on débarque... Aucune indication pour savoir où aller en fonction de son niveau de jeu. Le seul moyen d'avancer, c'est de se promener au petit bonheur de la chance et de rebrousser chemin fissa quand on prend trop cher.
- Une fois parvenue à une certaine intimité avec nos compagnons, plus de dialogue possible, même après certains moments-clé du jeu: frustrant.
- Le décalage entre les voix et les gestes est parfois un peu pesant... Un type qui remue les bras sans rien dire, c'est louche. Et flippant.
- Les sous-vêtements masculins... SERIOUSLY?!
Les trucs trop choupis dans DAO:
- Une personnalisation assez poussée de notre personnage.
- Une durée de vie correcte.
- On voyage en cliquant sur une carte, d'un endroit à un autre: plus besoin de marcher pendant des heuuuures.
- Le jeu tient compte du sexe que l'on incarne. Pas trop tôt, j'en avais assez des 'vous êtes un véritable champion', 'êtes-vous seul?' et autres 'gloire au héros'. Je suis une FEMME, bordel!
- Bon sang, depuis le temps que j'en attendais sans jamais y avoir droit: des ROMANCES entre son perso et certains pnj!!
Et même dukku.C'est merveilleux. Que demande le peuple? - Une grande première, j'ai éclaté de rire en écoutant certaines répliques tordantes. Du graveleux, du lourd, du plus subtil, impossible de ne pas sourire.
- Pleiiiin de cinématiques!
- Six scénarios d'origine différents, de quoi bien s'occuper.
- Une fin qui varie complètement en fonction de nos décisions.
- On a un gros chien de guerre.
- On peut offrir une espèce de souris sans poil à une de nos camarades, qui lui octroie un nom ridicule: Patochette. Je vous demande un peu.
Au niveau de nos compagnons de galère, j'ai donc eu affaire à:
Alistair, ton poteau de boulot.
Lui, c'est le gros chouchou des joueuses parce que si on le romance, on a un peu tendance à perdre sa dignité tant il est choupinet (bon, faut aimer la niaiserie coeur-coeur ceci dit). Moi, je l'aime bien parce qu'il a un don pour les répliques marrantes. Malgré son statut assez important pour la suite de l'histoire, il se fait bien chambrer par le reste de l'équipe, moi compris (hinhin). Bref, un perso attachant qui nous suit tout au long de l'aventure.
Morrigan, la sorcière métamorphe.
Un perso qui a plutôt la cote avec les joueurs masculins étant donné qu'elle se balade avec un haut de biatch qui reste miraculeusement en place par dieu sait quel pouvoir obscur. Comme Alistair, elle a un certain rôle dans le dénouement du jeu et nous rejoint assez tôt. C'est une asociale de première qui envoie bouler assez facilement mais ramollit progressivement pour peu qu'on lui rende quelques services. Je l'ai rarement dans mon équipe parce que je la trouve un poil faiblarde.
Léliana, la barde romantique.
J'ai eu un peu de mal à adhérer avec ce perso au début parce qu'il est horriblement nunuche-girly ('Ouuuuh des chaussures', 'J'adoooore votre coiffure'), mais finalement ça va. Elle est à la fois croyante et bisexuelle (pour un jeu vidéo, fallait oser) et balance pas mal de répliques bien fun. Elle est un peu flippante à romancer en revanche...
Sten, le qunari relou.
Bon ben lui j'arrive pas, il m'énerve. Ce type passe une partie du jeu à te contredire sans arrêt en te taxant d'immature. A un moment, il essaie même de me piquer le commandement. En plus il tire tout le temps la gueule. Je te merde Sten, d'accord? C'EST MOI LE BOSS.
Zévran, l'assassin pervers.
L'un de mes personnages favoris! Je regrette qu'il n'ait pas eu une place plus importante dans le jeu... Zévran passe son temps à faire des insinuations douteuses et te propose sa tente en 2/2. Lui aussi est bi avec un fort côté libertin, malgré tout si on arrive à le romancer correctement il devient assez fidèle. Sa VF est très agréable à écouter.
Oghren, le nain bourré.
Systématiquement rond, Oghren passe son temps à faire des blagues de cul, à roter et à essayer de se farcir tout se qui bouge. Ce n'est certes pas le personnage le plus classy du jeu mais il a le mérite de produire un arsenal de répliques hilarantes. On le retrouve à nos côtés dans l'extension de Dragon Age à laquelle je joue en ce moment et c'est bien cool.
Wynne, la vétérante.
Wynne est la mamie du jeu et nous fout un peu les jetons à insinuer qu'elle peut passer l'arme à gauche à tout moment. Je l'ai très souvent avec moi parce que c'est une bonne healeuse et ses répliques, notamment avec Alistair, valent leur pesant de noix de pécan. Elle a un peu tendance à jouer les mères-la-morale, surtout quand on est en romance avec x personnage ('Est-ce vraiment raisonnable étant donné que vous avez le monde à sauver?'). Au fait, c'est censé être une antiquité mais je veux bien être foutue comme elle au seuil de la mort...
Shale, le golem d'un rare optimisme.
Shale passe tout son temps à vous rappeler votre condition d'humain mou et friable, et vous assure votre décès prochain dans une mare de sang. C'est un personnage un peu grognon qui a une sainte haine des pigeons mais bon, quand on a passé des années entières figé au milieu d'un village de beaufs, comment lui en vouloir?
Le mabari, fidèle toutou.
On pouvait lui donner le nom que l'on souhaitait, le mien s'est appelé Patapouf dans ma première partie et Biscuit dans ma seconde. Il a une bonne tronche de molosse de guerre et a la foutue manie de fourrer les poches des gens avec des trucs en décomposition mais il est bien rigolo quand même.
Il en manque un dernier que je n'ai pas pu/voulu débloquer pour des raisons diverses et variées, peut-être dans une prochaine partie. Bref, on a quand même de quoi se constituer une bonne petite team pour aller poutrer l'Archidémon... Et je ne résiste pas à l'envie de terminer cet article par quelques dialogues funky entre personnages.
Oghren: Vous savez ce qui vous ferait du bien?
Alistair: Quoi? Un pince-nez?
O: Une bonne gueuse, n'importe laquelle, tant qu'elle a pas de culotte.
Al: Qu'est-ce qui vous fait croire que je n'ai jamais...
O: Oh, je peux flairer les puceaux a des lieux.
Al: Intéressant comme don.
O: J'aurais préféré pouvoir flairer autre chose mais bon...
Al: Toutes mes condoléances.
O: Moi aussi.
Personnage-joueur: Que faisiez vous dans cette cage ?
Sten: J'étais assis.
PJ: Très drôle.
Sten: Merci.
Oghren, demandant à Wynne pourquoi elle s'y connait autant en bière:
Wynne: Eh bien, les mages apaisés sont très forts en alchimie et ils ne font pas que des potions. Il y avait toujours un ou deux pichets de bière lors de nos repas.
Oghren: Ah, eh bien une fois que tout cela sera fini, j'irai bien rencontrer ces mages à baiser!
W: ...Apaisés.
O: Apaisés, à baiser, c'est du pareil au même, c'est comme culotte blanche et blanche culotte.
Sur ce... Moi, je retourne à mes engeances démoniaques.