Le 20 / 12.

Je crois que je suis amoureuse de Frédéric Beigbeder.

Non mais sérieusement, depuis que ma tendre moitié m'a offert Nouvelles sous extasy, its not possibeul ainimor. J'ai fouillé le web à la recherche d'interviews, checké sa biographie, adhéré à sa fanpage Facebook, listé ses autres bouquins dans l'ordre décroissant de volonté de lecture ('Alors je prendrais 99 Francs la prochaine fois, ou alors L'Amour dure trois ans, ah ouaip mais Windows on the World a reçu plein de bonnes critiques aussi, oui mais quid de l'Egoïste romantique?'). Et je n'en peux déjà plus, plus, plus. D'ailleurs je prie un peu pour que cette lubie me passe rapidement parce que ça m'empêche de réviser correctement mes partiels, ces conneries.

J'ai alors l'impression de revivre ma névrose collégienne pour Ryû Murakami (névrose qui ne m'a jamais complètement quittée soit-dit en passant, vu à quel point je le love toujours autant sa race dix ans après)(BEST WRITER EVER OLOL ). Au fond ça pourrait être mignon si j'avais genre treize ans, mais je ne crois pas que la société apprécie tellement les accros voire groupies une fois la majorité franchie. Tant pis, je vais donc devoir intérioriser cette passion soudaine et ne l'exprimer bruyamment qu'avec certaines de mes camarades de fac qui ont également chopé le virus depuis perpète faire preuve de maturité et considérer Frédéric Beigbichou Beigbeder comme un simple écrivain, mais également comme un homme tel que les autres, créé selon la volonté du petit jésus. Donc STOP
(in the name of looove).

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Okay, après relecture de cet article faut vraiment que j'arrive à dormir plus de six heures par nuit maintenant. Toute cette histoire devient limite malsaine.


Le 13 / 12.

J'ai fini par franchir les vingt-et-un printemps jeudi dernier, alors je me suis fait tatouer au creux des bras. C'était pour la petite anecdote. Un tatouage, mais plus de bougies sur mon gâteau d'anniversaire fait maison (pistache/chocolat, nom nom nom). Je n'ai pas broyé du noir les jours précédents comme l'année dernière, à me dire que je n'avais pas réalisé le quart de ce que je voulais faire de ma vie.
Depuis l'année dernière j'ai eu le boulot d'été le plus chouette du monde et j'y pense encore presque tous les jours (mon contrat s'est terminé fin juillet, allô, faut tourner la page maintenant hein) et j'ai entamé mon master des métiers de l'éducation et de la formation spé Lettres. Vu comme ça c'est très pompeux mais si la préparation au concours est bien foutue, celle au métier-même de prof est une vaste blague.
J'ai applaudi à tout rompre une ultime fois Kiemsa en concert, vu que ces couillons dissolvent le groupe dans moins d'une semaine. J'ai revu Punish Yourself (). J'ai ri devant Didier Super. Je n'ai pas fait tellement de rencontres mais j'ai approfondi celles que j'avais. Et je n'ai rien écrit de plus concret que des articles de journaux et des disserts à la pelle en lieu et place de notes de blog ou de nouvelles, comme avant.
Finalement, j'ai pris conscience de mes vingt-et-un ans lorsque j'ai oublié de verser du sucre en poudre dans mon doliprane effervescent. Je n'apprécie toujours pas son goût acide, mais j'ai fini par m'y habituer. C'est peut-être ça, grandir.

Le 06 / 12.

Stage d'observation en collège public entamé hier matin en fanfare. Dieu merci, j'ai l'habitude d'être regardée avec de grands yeux remplis d'incompréhension parce que je suis servie en ce moment. 'Mâdââme, c'est qui la dâme au fond? Bonjour mâdââme. Vous êtes prof? Ben vous êtes grande, hein.'

C'est encore un peu tôt pour me faire un avis sur les élèves et le système du collège - le stage dure deux semaines -, il y a des gamins choupinous et d'autres moins choupinous comme n'importe où. Et putain, j'avais oublié à quel point on était nain à cet âge-là. (Enfin, en général; moi en cinquième, je mangeais déjà mon bol de soupe sur la tête des profs)(Dur quotidien trop souvent oublié que celui des grandes perches).


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